TURIN 2013 : PHASE DE POULE

Voila. Le temps de redescendre sur terre. De redescendre du nuage, du bus, du porté qui m'a été offert....

De sortir aussi. De sortir des vapeurs de rhum d'une chambre anonyme et minuscule mais surpeuplée.

D'une chambre ou un groupe aura vécu la plénitude de son histoire commune.

Je me risque donc à l'analyse encore chaude de notre périple Turinois

En plusieurs étapes donc. En commençant par la simple analyse des matchs. Totalement subjective évidemment car au travers le regard d'un coach tendu tout au long de la journée. Forcément tendu au vu des résultats qu'il avait demandé.

 

* 😜 Les polonais de Wojtyla. "URBI et TURBI". Tel est leur cri de guerre. Soulagé, le plus dur est fait avec cette victoire 1/0 et le but de Denis. Même si ils ne voient pas le jour, ils sont durs a manœuvrer et ultra rugueux. On s'apercevra tout au long de la matinée que les battre d'entrée aura été une bonne chose car ils lutteront pour la qualif jusqu'au bout. D'ailleurs l'an dernier nous n'avions pu qu'obtenir un 0/0 contre eux et cela nous avait privé d'une première place de poule dont nous connaissons tous l'importance.

Soulagement donc et c'est donc, à l'issue de cette première rencontre, aux assistants staff d'entrer en lice pour stats, soins ostheos et autres attentions diverses envers les joueurs. Notre camp de base, même si il est loin des canons clairefontainiens étant quand à lui source de bien des regards envieux de la part de nos collègues €uropéens.



* 😖 Les Milanais de l'Arcimboldi. Pas de polémique, mais 20 ans de moyenne d'âge pour bosser dans un théâtre, cela me parait un peu jeune.......! De plus, l'an dernier nous les avions affronté pour la 9/10eme place et ils avaient tous entre 10 et 12 de plus......!!! Retour vers le futur ?

Belle équipe en attendant et nous la jouons dans un état de sur-excitation étonnant. Une ou deux occasions pour nous, une grosse bataille au milieu du terrain et des contres ultras dangereux menée par ces fougeux spaghettis. Heureusement, notre Maya l'abeille de Pessac, notre fighting spirit Davidien, l'avis Baptiste nous sauvera la fin de match au prix de deux parades décisives. Un bon zéro zéro. On retiendra le jeune attaquant adverse très rapide qui mit notre défense au supplice sans toutefois la faire craquer. Métier et roublardise ont une nouvelle fois pris le dessus. Mais, cet attaquant, nous aurons l'occasion d'en reparler en fin de matinée. Bref, le bilan du match. Bien joué, mais calmons nous, Ya pas le feu ! UN bon point de pris en tout cas car nous sommes tous, à cet instant, persuadé que cette équipe ira loin dans le tournoi. Et puis, n'ont ils pas battu Bâle le champion sortant en match d'ouverture?

Pendant ce temps, le groupe est en train de se resserrer. On sent des regards et des gestes qui ne trompent pas. Je suis confiant. Les remplaçants, le staff, du président au cameramen, les joueurs, tout le monde se met au service du collectif. Le groupe est en train d'avancer vers son objectif. Et, alors, à cet instant, je peux vous l'avouer maintenant, le sentiment de fierté que j'ai d'appartenir a cette équipe est énorme.

 

 

*😄 Les Autrichiens du Helmut List Halle de Graz. Bien plus heureux de recevoir la bouteille de cote de bourg que le fanion ces Autrichiens. Il faut dire que ça changera par rapport aux litres de bières et autres "clopes" qu'ils s'envoient depuis 9h du mat.

Attention toutefois, ce sont de vieux habits de cette compèt, et l'insouciance, la joie qu'ils ont d'être simplement présent ici peut nous poser des problèmes.

Mais, notre sérieux et notre collectif rodés vont faire le reste. Remise de la tête de Vince sur un centre pour un Benji revenu accouru de son poste de latéral catapultant lui aussi de la tête la gonfle au fond du filet. Et puis, le bijou de Soslan quelques minutes après son entrée, l'enroulé du gauche dans le filet opposé. Je me demande encore si les blancs de Graz sont venus dans notre moitié de terrain.

Hip, Hop, salade de fruits, jolie, jolie........je nous sent serein, confiants, sans excès. Parfait avant d'affronter le champion en titre. Tout roule donc pour l'instant, le seul bémol étant la pelouse vraiment cata et peu approprié a l'évènement. Mais, le groupe est tellement positif que je semble être le seul à m'en plaindre. Sus au bouffeur de chocolat Donc !

 

 

 

*😎 Les Suisses de Bâle. Je me demande encore si la salade au chocolat existe. Les initiés me comprendront. Toujours est il que ces redoutables helvètes vont prendre un bouillon des familles, une orgie de centres et de frappes, un tournis de passes redoublées, d'appel dans les espaces, de une/ deux d'école........... une occasion en leur faveur ? Peut etre, mais alors, elle ne m'a pas marqué.

Et puis en fin de rencontre, cet énième centre venu de la gauche et sur lequel Éric s'arrachera pour ouvrir son compteur but. 1/0. La messe est dites.

Mais non, hors jeu décide l'homme en noir. Voila 14 minutes que l'on campe chez eux, qu'ils sont asphyxiés sans sortir de leur 6 m et de leur surface et il nous siffle un hors jeu sans arbitre de touche tour en étant à 25 m de l'action. Ils sont pas cousins les italiens et les suisses ? En plus Éric nous fait le coup de la 32 eme entorse de la saison sur ce coup là, et au genou cette fois ci .

Tant pis, pas de victoire, mais nous restons invaincus. Seul hic, il nous faut une victoire pour être qualifié et un goal average particulier pour finir premier. Et au vu de nos erreurs de mon erreur de l'an dernier, aujourd'hui, on ne lache  rien, on finis 1er !!!!

C'est donc a mister stat d'entrer en action maintenant. Car oui, on est pro, ou on ne l'est pas. Après le bus grand luxe, le staff osthéo, le staff vidéo, il y a le staff Stats. JC, David et l'ordinateur vont se mettre en œuvre. THE question. Par combien de buts d'écarts doit on l'emporter pour finir en tête ? 

J'avoue qu'au début c'est par l'émotion qu'ils se sont fait emporter les Doucet de l'opéra, parce qu'il m'a fallu bien 20 minutes, après être passe par des hypothèses toutes plus farfelues les unes que les autres ( 1/0- 8 à 4 - nul - j'ai bien cru a un moment que même une défaite nous qualifiait) avant de connaitre le résultat exact que nous devions obtenir. Mais, je ne leur en veut pas, ce sont des travailleurs de l'ombre, des obscurs pour qui le résultat de leur labeur est souvent loin des paillettes. Alors, quand il ont la chance et le bonheur d'être en pleine lumière, la pression est trop dure et il craquent !

2 à 0 et nous terminons premier. Le verdict vient de tomber.

*😋 Les allemands de Berlin. Pas une très grosse équipe au vu du rapport de mes superviseurs. Mais bon, vu qu'ils n'y connaissent pas grand chose, méfions nous............Et puis avec ce format de 15 mn, comme la majorité des équipes faibles, tu te mets a 12 derrière (oui, je compte l'arbitre), des grands pains devant et super foot. Bon, vous l'avez compris, on a la pression. Enfin, moi je l'ai. Pour couronner le tout, les polonais, les italiens et les suisses peuvent soit être qualifiés, soit finir premier si nous faisons un mauvais résultat. Je vous laisse imaginer l'ambiance, les chants hostiles et les huées dès qu'un bordeluche touche le ballon. Mais avant le match, l'entrée des équipes. Poignées de mains, cadeau de notre part bien entendu. Parce que la majorité des autres, on attends toujours. Et là, au moment de choisir le terrain, Baptiste, l'œil aussi aiguisié que si le niveau de rhum dans son verre est plus bas que celui du voisin lui permettant alors de réclamer une rallonge de liquide, s'aperçoit  que l'avant centre allemand est le même que l'Italien qui nous avait causé tant de misère en début de matinée. Bien le fair play. Là, on se rend compte alors qu'au vu des lazzis descendant des tribunes les trois équipes ce sont liguées contre nous. Réclamation auprès du délégué au terrain. Palabres, repalabres, ..........bref de l'Italien pur jus, du foutage de gueule complet avant que nous n'obtenions gain de cause. Pas de tension du tout, non, pas de sifflets non plus. On est en terrain hostile. Et là, mesdames, messieurs,les noirs et blancs vont livrer un match de haute volée. L'adversaire est faible certes, mais survolté, agressif, provocateur. Les joueurs bordelais vont donc s'appliquer a garder la tête froide, a proposer du jeu, du circuit, du passage par les ailes pour une nouvelle fois littéralement étouffer les rouges et noirs berlinois.
Au bout de dix minutes de domination stérile, Fabrice piccichi se fera découper dans la surface. Frayeur. Mais l'arbitre intègre, ou bien entendant mon hurlement du peur que je le trepanne, siffle. Soslan Chalalalalana prends ses responsabilité et sous les sifflets ajuste le gardiens d'un tir implacable, précis, digne d'un solo d'accordéon dont la mélodie nous accompagne tous encore aujourd'hui.
Puis, nous continuons le pressing. 4 mn de la fin, je choisis de faire rentrer Lau qui sur sa première action suite à un centre arrivant de la gauche,   tel un Fabrizio Ravanelli, renard argenté des surfaces, s'élève plus haut que la charnière centrale adverse, et place une tête decroisée synonyme de délivrance pour l'ensemble de notre délégation. ALLELU.........Erreur, sur le coup d'envoi adverse, notre défense pense déjà au quart, s'embourbe et laisse le 9 adverse aller défier seul le Baptiste. Mais, je ne suis pas inquiet (quoique, je serre un peu les fesses quand même), car je connais ces mecs du bassin, j'ai un peu joué la bas, le Baptiste c'est de la trempe des ostréiculteurs rugueux à qui on ne la fait pas,  un de ceux qui met les pieds dans la vase en plein hiver, un rustre, un du terroir, le mec pas trop fin mais qui connait la combine, et hop, jt'emmènne a gauche et je te plonge dans les pattes a droite, le ballon dans les gants ! Yeeeeeeeees, ALLÉLUIA, on y est !!!!! P.........., le mec des huitres il a été au niveau de ses potes sur sa seule intervention.
Merci, merci, merci les gars, on est en quart et on savoure. Les banquiers vont se faire des papouilles (ils sont mignons, je vous assure) on vas savourer tout ça pendant une heure. Fier de vous les gars, et vous soyez fiers de ce que vous avez fait.

Prochain épisode avec les quarts et les demis
Biz a tous
Coach Manu



N